Jules GUIBET nous parle de sa première bouchée d’insectes comestibles

Bonjour, Cela fait de très nombreuses années que je m’intéresse au monde des insectes auquel j’y ai déjà consacré beaucoup de temps par la collection d’insectes que je récupère mort (scarabée, libellule…) ou via des exuvies, par des recherches personnelles et par de l’élevage avec de nombreuses espèces de phasmes. Puis il y a quelques années, j’ai découvert l’intérêt des insectes avec l’entomophagie par hasard dans un livre sur les abeilles, où il y était renseigné la présence de protéines en grande quantité et bonne pour l’alimentation humaine et cela bien avant que l’on en parle dans les médias comme aujourd’hui.

J’ai alors commencé à manger mes premiers insectes lors stage apicole sur l’île d’Ouessant (29) avec l’ACANB (Association du Conservatoire de l’Abeille Noire Bretonne) lors de l’extraction du miel où j’ai pu goûter des nymphes d’abeilles dans du miel, les larves n’allant pas survivre cela ne mettrait pas en péril le travail de l’association, ce que j’avais trouvé très bon pour un premier essai. Les abeilles n’ayant aucune maladie et aucun parasite sur l’île je n’avais aucun problème quant à rencontrer une intoxication ! Etant très intéressé par les nouvelles saveurs je n’avais aucun mauvais apriori sur les insectes que j’allais goûter.

Puis 2 ans plus tard, j’ai pu me procurer des insectes comestibles à l’insectarium de Lizio (56) qui étaient des grillons grillés et salés et une sucette aux fourmis avec lesquels j’ai pu découvrir de nouvelles saveurs et commencer à en faire goûter autour de moi. Par la suite J’ai continué à me renseigner sur cette pratique, j’ai visionné des documentaires, lu des articles, participer à des forums (dont le forum entomovore qui fut très intéressant) et j’ai finalement commencé 2 élevages, un de grillon qui n’a pas abouti pour soucis techniques et un de vers de farine qui marche très bien et avec lequel je réalise régulièrement des petites dégustations chez moi à l’apéritif en les préparant de différentes manières. Ils sont élevés essentiellement dans de la farine biologique, et les ténébrions adultes sont nourris avec du son d’avoine bio, de la farine bio, des pommes bio et quelques pétales pour poisson pour les vitamines.

Pour la préparation des vers, je les ébouillante toujours avant puis je les fais revenir soit dans du beurre salé, soit dans de l’huile de tournesol ou dans de l’huile d’olive avec du sel et du poivre. Et lors des dégustations, ça marche très bien. Les personnes qui y goûtent remarquent alors que le vers n’a pas un goût fort et que l’aspect n’est pas gênant.

Puis il y a de ça 1 an, j’ai pu racheter des insectes dans un magasin à proximité de chez moi dont des grillons et vers de farines aromatisé grâce auxquels j’ai fait un exposé dans mon lycée qui a beaucoup séduit et intéressant un grand nombre de jeune étudiant et personnel d’établissement.

J’ai réalisé une intervention dans une FAC de bio dernièrement qui a beaucoup plus et intéresser les étudiants, ils sont allés acheter des insectes dans le magasin que j’avais renseigné lors de l’exposé.

Aujourd’hui j’essaye toujours de faire découvrir l’entomophagie à mes proches et est toujours à la recherche d’insectes à goûter, je me renseigne encore sur le sujet, surtout par rapport aux vertus thérapeutiques que certain procure tels que les blattes contre le staphylocoque doré !

En espérant que mon histoire vous aura plu,  je vous souhaite une bonne progression dans cet univers de l’entomophagie !

Phasmicalement,

Jules GUIBET