La consommation d’insectes comestibles en Afrique

 

L’un des derniers projets lancés par la FAO, l’agence des Nations Unies qui s’occupe de l’alimentation mondiale, incite fortement les pays de l’OCDE à développer la filière des insectes comestibles. Selon ce même document faisant référence à ce projet, les vers de farine, certaines larves et d’autres espèces d’insecte sont d’excellentes alternatives pour lutter contre la faim en l’absence d’autres aliments.

Les experts travaillant pour cette institution, tous basées à Rome, ont exhorté les populations de tout bord à se lancer dans le « développement et la commercialisation » de ces annélides pour une raison simple : « compte tenu des avantages qu’ils représentent pour l’environnement et pour la santé humaine ». Difficile d’être plus clair et plus concis.

C’est une chose qui semble tout à fait nouvelle, mais dans la pratique les insectes sont déjà consommés depuis des siècles en Afrique. Il est juste nouveau qu’une institution affiliées aux Nations Unies en reconnaisse les bienfaits de manière aussi directe.

La teneur  en vitamines et en protéines des insectes comestibles est telle que promouvoir leur consommation dans certaines régions d’Afrique a un sens réel sur le but est de réduire la malnutrition. Notamment celle des enfants.

En fait, l’étude de la FAO révèle que dans plusieurs pays africains la plupart des gens mangent des chenilles et des insectes régulièrement. Ils font partie de l’alimentation de base de plus de 2 milliards et demi d’êtres humains.

Les statistiques et les sondages d’opinions parlent d’eux-mêmes. 70% des Congolais, 85% des citoyens de la République centrafricaine et 91% de la population du Botswana déclarent manger des chenilles régulièrement.

Et ce n’est pas avec dégoût ou parce que certains des experts de l’ONU ont décrété que les chenilles étaient «bonnes» dans le cadre d’une alimentation équilibrée, mais parce qu’elles sont un ingrédient faisant partie intégrante de leur culture alimentaire et que leur goût y est pour quelque chose.

Alors si les insectes peuvent être savoureux et qu’en plus, ils permettent à réduire la malnutrition, on comprend mieux la volonté de la FAO à recommander la poursuite de ce genre de pratiques.

Publié par

Romain Fessard

J'en suis convaincu, les insectes comestibles deviendront bientôt une catégorie d'aliment à part entière, appréciés pour leurs saveurs et leurs avantages nutritionnels.

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