Comment les insectes sont-ils mangés en Thaïlande ?

Lors d’un voyage en Thaïlande dont je suis rentré récemment, je vous ai fait un petit article qui relate l’expérience que les Thaïlandais ont accumulée au fil des ans concernant les insectes comestibles. Leurs ressentis, leurs petits plaisirs et certains de leurs meilleurs trucs et astuces, et tout cela juste pour vous : 

Sauterelles, grillons… ce sont plus de deux cents espèces d’insectes qui ravivent les papilles gustatives du palais de milliers de Thaïlandais et des touristes qui s’aventurent dans ce pays exotique.

Auparavant, les insectes étaient uniquement consommés dans le nord et le nord-est de la Thaïlande comme un complément alimentaire pour leur haute teneur nutritionnelle. Mais ces dernières années, c’est pour leur goût qu’ils sont devenus très populaires à Bangkok et un peu partout ailleurs, où ils ont été introduits par les familles migrantes en provenance des zones rurales.

« Les insectes sont parfaits comme collation et sont parfaitement accompagnés par une bière, un verre de whisky ou du jus de fruit. Sinon, vous trouvez même des gens qui les mangent avec du riz », a déclaré Sakorn Boonduang, qui vend ces petites bêtes sur le marché de Bangkok.

Comment faire pour en manger?

Préparés en grillade, les insectes ont une texture croquante, fumée et épicée et se marient très bien avec de cornichons ou  quelques piments.

Boonduang, 31 ans, nous explique que la plupart des insectes sont riches en protéines et faibles en matière grasse (à l’exception des larves de soie dodues qui sont remplies d’une masse gélatineuse) ce qui les rend idéales dans le cadre de régime particulier comme le régime Dukan (dont je vais également vous faire un article prochainement).

« Les larves vendues ici sont collectées dans le nord et ce sont les mêmes qui sont utilisées pour la production de la soie», nous dit une vendeuse, ajoutant cependant que certaines espèces viennent du Cambodge.

Très près du marché, une femme met des grenouilles en brochettes puis les met sur un feu de charbon de bois. Nous montrant ainsi que la cuisine thaïlandaise est beaucoup plus variée que ce que nous le laisseraient penser les restaurants thaï qui fleurissent dans nos villes.

Des insectes sur commande

Les touristes regardent souvent ces  grenouilles, avec une certaine réticence à l’exception des Français qui, on le sait, ont une véritable passion pour les cuisses de grenouilles bien préparées (ce qui, étrangement, n’est pas vraiment mon cas… donnez-moi une poignée de vers de farine ou de sauterelles et vous faites de moi un homme heureux).

En fin de journée, une cohorte de vendeurs fourmillent dans les rues de la capitale. Tous proposant une grande variété de fourmis, de grillons, de cigales, de vers ou de larves de scarabée. Un véritable plaisir pour les yeux !

Ce qui m’a vraiment surpris ce sont les distinctions bien définies pouvant exister au sein du même pays, car alors que dans la région de Bangkok et de Isan les gens consomment habituellement des insectes comme collation, dans le nord on voit de vrais restaurants avec des menus proposant des plats tels que les larves frites assaisonnées avec des herbes aquatiques, des kebabs aux scorpions et des coléoptères fluorescents au barbecue.

En France comme un peu partout en Europe, il n’est pas rare de trouver des gens qui considèrent que l’entomophagie est une pratique repoussante, mais les scientifiques s’accordent pour montrer les avantages pour l’alimentation humaine de cette consommation. Mais étrangement, ces considérations ne rentrent même pas en ligne de compte en Thaïlande. On y mange des insectes tout simplement parce que c’est bon et que c’est naturel !

Aspect Nutritif

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est que tous les insectes comestibles ne se valent pas. Par exemple, une sauterelle contient environ 20% de protéines alors qu’une chenille peut atteindre jusqu’à 80% (et pour vous donner un ordre d’idée, 20 grammes de sauterelles représentent autant de protéines qu’un steak de boeuf de 80-100 grammes, qui dit mieux ?)

Certains de ces invertébrés fournissent également d’énormes quantités de vitamines et de minéraux, tout en se permettant d’avoir une teneur en matières grasses bien plus équilibrée que d’autres aliments comme le porc ou le boeuf. En outre, les insectes produisent des protéines à un taux beaucoup plus élevé que les autres animaux, vingt fois plus que le bœuf, avec une consommation d’eau et de nutriment beaucoup plus faible. En faisant les champions écologiques de demain.

Le plus grand danger de manger des insectes se trouve dans les insecticides il est donc recommandé qu’ils soient bien lavés. D’ailleurs, pour que les insectes soient véritablement considérés comme comestibles, il faut qu’ils aient été élevés en ferme d’élevage contrôlé (comme tous les insectes comestibles que nous proposons dans notre boutique).

L’entomophagie et vous

L’entomophagie est pratiquée dans beaucoup de pays d’Asie (Thaïlande et Laos tout particulièrement) et de l’Afrique et en vient à être considérée comme de la haute cuisine dans des pays comme le Mexique, la Colombie et le Costa Rica. On peut également compter sur quelques exceptions européennes comme l’Italie, où le fromage casu marzu est fermenté avec des larves d’insectes vivants.

Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains dégustaient avec délectation une grande variété d’insectes tels que les sauterelles et les chenilles. Cependant, cette habitude a eu tendance à se perdre au fil des ans et la plupart des Européens n’osent plus mettre une sauterelle ou un termite grillé dans leur bouche, alors que le homard (un animal qui comme le crabe ne consomme que des déchets issus de la mer), soit considéré comme un mets de choix.

Je suis donc revenu de Thaïlande, emballé et avec plein d’idée que je compte bientôt proposer dans la boutique ainsi que d’autres articles que je ne tarderai pas à proposer.

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