Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, rattachée à l’ONU, les insectes comestibles seraient une solution alternative viable pour lutter contre la malnutrition, mais plus intéressant, contre l’obésité aussi.
Lutter contre l’obésité, la piste des insectes comestibles
Malgré le sentiment de rejet ou de dégoût que les insectes comestibles peuvent générer en raison de leur apparence plus que douteuse ainsi que des préjugés issus de notre éducation, c’est pourtant plus de 1900 espèces d’insectes comestibles qui existent et qui servent déjà de nourriture de base à travers le monde. Et si l’on en croit les experts, manger des insectes peut même contribuer à lutter contre l’obésité, souligne un récent rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Selon ces mêmes experts, les insectes comestibles comme les chenilles, fourmis, sauterelles et les termites voire même les vers de farine contiennent les mêmes niveaux et quantités de protéines et de minéraux que les viandes d’élevages traditionnelles ou les graisses saines que les médecins recommandent dans le cadre de régimes alimentaires équilibrés.
Préjugés en Occident, les insectes ont encore du chemin à faire
« En Occident, nous entretenons de très nombreux préjugés culturels et nous sommes persuadés que parce que les insectes et tout le mouvement poussant à leur consommation viennent des pays en voie de développement. Et que de ce fait, ils ne peuvent pas être aussi bons qu’on le prétend », a déclaré le scientifique Arnold van Huis de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas, qui est également l’un des auteurs du rapport.
En plus d’aider à lutter contre l’obésité et ses effets pernicieux, les auteurs du rapport ont finalement déclaré que l’élevage d’insectes serait moins dépendant des terres que l’élevage traditionnel de bétail comme le boeuf ou le mouton et que dans le même temps, les élevages d’insectes produisent beaucoup moins de gaz à effet de serre.
L’élevage d’insectes, une voie d’avenir
En plus de bénéficier d’autant de bienfaits pour la santé, l’élevage des insectes permettrait également de créer tout un business modèle autour des exportations en provenance des pays en développement et qui bénéficierait de facto à leurs populations. Tout particulièrement aux femmes, qui sont souvent responsables de la collecte des insectes dans les communautés rurales.