Le changement climatique, faisant apparaître des canicules et des périodes de froid extrême, impacte les humains et l’ensemble de l’écosystème. Les insectes, ces minuscules bestioles qui sont souvent appréhendées, subissent aussi les variations de température. À un certain moment donné, notamment en hiver, ils se font rares et tendent à disparaître. Mais au retour du beau temps, ils refont surface et reviennent de plus belle. C’est exactement le même cas lors des canicules et des périodes de grande chaleur. Focus sur leur adaptation et leur survie aux variations saisonnières de température.
Le mode de fonctionnement des insectes et de leur organisme par rapport à la température
Les insectes sont des animaux ectothermes, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas la capacité de produire eux-mêmes la chaleur de leur corps. Aussi, les gens les classent d’êtres vivants à sang froid ou de poïkilothermes. Effectivement, la température de leur organisme est liée à celle de leur écosystème. En cas de refroidissement atmosphérique, leur fonction vitale se met au ralenti puisque leur hémolymphe s’affaiblit. Paradoxalement, ils sont au top de leur forme lorsque la température augmente. Leur organisme assure bien les différentes fonctions vitales comme la croissance, les déplacements, la reproduction et l’alimentation.
Comment les insectes passent-ils l’hiver ?
À l’approche de l’hiver, les insectes entrent en diapause, c’est-à-dire que leurs activités métaboliques régressent au strict minimum. Seule leur survie compte et ils conservent toute leur énergie pour passer cette période. Elle dépend également de leur stade de développement, adulte, nymphe, large et œuf. Sont donnés à titre indicatif le cas de certains insectes.
• Les abeilles et les guêpes (dans leur ruche) ainsi que les coléoptères (dans les souches ou dans le sol) sont en état de larve pour passer l’hiver.
• La mante religieuse, les criquets et certains papillons subsistent au froid sous forme d’œuf.
Les systèmes stratégiques de diapause varient selon les espèces, mais généralement, le principe reste le même. Les insectes s’abritent dans des lieux chauds et restent dedans sans bouger. Leur hémolymphe (sang) reste fluide et ne gèle pas grâce aux molécules de glycérol dont ils disposent. Ces derniers ont été accumulés au cours de la saison chaude précédente et servent d’antigel.
Toutefois, certaines espèces se plaisent bien en hiver, tel le cas des tipules mâles et des géométridés. Durant cette période, les puces des neiges sont très actives et les chrysalides des papillons « géométridés » sortent de leur cocon.
La survie des insectes face aux chaleurs extrêmes
Les températures trop élevées peuvent être fatales aux insectes. Toutefois, leur faculté à supporter la chaleur dépend de l’endurance de chaque espèce. Afin de survivre à ce genre de conditions atmosphériques, ils s’hydratent en buvant tant que c’est possible. Aussi, ils se terrent, restent à l’ombre et ne bougent pas afin d’éviter l’augmentation de la température de leur corps. Il faut savoir que les mouvements font monter la température corporelle de ces bestioles. Dans le cas où la forte chaleur persiste et dure quelques jours, beaucoup risquent de mourir.